Missy Myd'

Cours d'histoire de seconde

> La France à la veille de la Révolution

Monarchie absolue héritée du Moyen Age avec trois groupes inégaux : la noblesse, le clergé et le tiers-état.

I - Une monarchie absolue ?

A - Les caractéristiques de la monarchie absolue

Dieu a mis la famille royale sur le trône : le roi de droit divin est une tradition romaine. Le roi est donc un représentant qui commande et ses sujets lui doivent obéissance. Théoriquement, impossibilité de révoltes contre le roi (plutôt sur les ministres)

Les pouvoirs royaux découlent du droit divin : capacité de faire des lois, de régner et d'appliquer la justice ; ou de sa position politique : finances, police et d'être le chef des armées.

Le roi a la meilleure éducation, mais il existe le Conseil Royal qui réunit les ministres, présidé par le roi qui fixe les objectifs et suit les affaires. Les ministres font le travail et l'informe. Personne ne peut critiquer le roi à part lui-même.

B - Les limites du pouvoir absolu

Les rois s'imposent des limites à eux-mêmes. Puis il existe des lois fondamentales du royaume que le roi n'a pas le droit de changer (ex : épouser une femme en-dessous de sa condition ou mettre une fille sur le trône). Il y a aussi la coutume qui est une pratique qui a été reconnue des siècles auparavant, c'est-à-dire qu'un successeur ne peut pas y revenir. Les franchises y sont liées.

Les 13 Parlements, servant le roi en tant qu'officier, ont une double fonction : tribunal et vérification de la bonne rédaction des lois et des décrets royaux. Ces légistes deviennent nobles après quelques temps : il y aura donc deux noblesses (d'épée et de robe) Il doit donc y avoir 13 vérifications de la loi qui peut être modifiée ou même créée (contre le pouvoir du roi) Les parlementaires vont donc abuser le peuple avec de la propagande, malgré les contre-attaque du roi qui voudra sauver ses sujets qui ne se doutent de rien. Ils utilisent des remontrances pour faire traîner l'examen des textes et influencer le pouvoir royal. Pour se défendre, le roi va assister aux vérifications : lit de Justice.

II - D'autres éléments de fragilisation

A - Les philosophes des « Lumières »

Les personnes qui défendent la liberté d'esprit sont des libertins. Par exemple, Diderot remplace Dieu par la Nature, et il parle de discernement. Les philosophes donne une image optimiste de l'homme naturellement bon, simplement perverti par la société. En plus de livres publiés, ils feront des campagnes contre le fanatisme religieux.

Les bourgeois libéral tiennent des salons où les philosophes se rencontrent. Des colporteurs parcourent l'Europe à partir de la Hollande et le théâtre est également un bon moyen de diffusion.

B - Le rôle de la révolution américaine

C'est une guerre d'indépendance. Pour les 13 colonies anglaises d'Amériques, il n'y a pas de candidats-roi, donc ils adoptent une République démocratique.

Réaction nobiliaire et bourgeoise en France qui vont aller les aider en se battant, car les deux noblesses sont en déclin. La bourgeoisie a des postes moindres, sauf les ingénieurs et les artilleurs ; elle se rebelle donc, ce qui prive la monarchie de compétences. Le Parlement veut arracher au roi le droit de faire des lois.

III - Les désordres structurels

A - La désorganisation administrative

Résulte de la lente organisation du royaume et de la coutume. Pour un même travail : plusieurs administrations. Les officiers et les administrateurs royaux s'en occupent, donc conflit de compétence.

B - Complexité du système judiciaire

Deux types de codes : Code en droit écrit (droits latins) et Code en droit coutumier (les coutumes ont été écrites à partir de François Ier). Pas d'unité de la justice.

Plusieurs sortes de justice : 13 Parlements qui doivent prendre en compte du lieu de la personne en délit. Il existe la justice seigneuriales résiduelles et parfois les tribunaux religieux et la justice des officiers royaux.

C - La situation financière

Déficit budgétaire à cause des fêtes organisées.

1788 : La France est au bord de la banqueroute.

Injustice et inégalité fiscale supportée par le tiers-état. Les taxes commerciales ne sont pas unifiées territorialement. Réformes envisagées : mise en place des cahiers de doléances.

1789 : Convocation par le roi des états généraux pour réfléchir à la création ou non d'un nouvel impôt à la réforme du système fiscal.